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Vendredi 21 novembre 2014 [19:38]

Tu sais ce qui me fait peur, aussi ? C'est la rupture, l'échec et tout ce qui vient après. Je suis en train de morfler là, comme jamais j'ai connu ça avant. Et je sais que je ne m'en sortirai pas demain. 
Alors maintenant j'ai peur de reconstruire. J'ai peur d'être heureuse un jour et de devoir payer le prix le lendemain en étant obligée de renoncer à ça. Parce que c'est trop pour ce petit être que je suis. Parce que je n'y ai pas le droit, moi. Parce que je ne suis pas certaine que ça reste pérenne. De toute façon non, ça ne le sera pas.

Je ne suis pas assez téméraire pour faire de ma vie un rêve ou de mes rêves ma vie, alors je vais me contenter de me stabiliser. Ca va déjà me prendre un certain temps voire un temps certain et puis ensuite je me contenterai de ma vie routinière. Oui, contenter. 
Parce que je suis en train de voir ce que ça fait de toucher au bonheur. Toucher au bonheur c'est prendre le risque de devoir s'en séparer et vouloir ensuite mourir chaque jour qui passe parce que l'après devient insupportable. Alors non, on ne m'y prendra plus.
Oui parce que j'ai trop peur de l'échec et de ce qu'il engendre, je préfère rester seule et vivre jusqu'à ce qu'il ne soit plus l'heure.

J'admire ces gens dont la capacité de réparation s'élève à quelques jours. Et qui viennent me dire que "Putain c'est dure la vie !" alors que dans quelques semaines, ils seront passés à autre chose. Je les hais, aussi.

Mes collègues me disent que j'ai l'air plus heureuse depuis quelques jours. Alors qu'en fait, je suis malade à crever et que tous les soirs je continue à chercher un moyen de partir en me faisant le moins de mal possible.
Là par contre, j'admire ma faculté de camouflage.
Ce soir, ma collègue est partie en weekend en amoureux avec un chéri qui a tout organisé de A à Z. Si tu savais comme je suis jalouse. Je vais en chialer tout le weekend. Et ça fait 8 ans qu'ils sont ensemble. Ils ont deux superbes garçons. Une maison magnifique. Et ils s'aiment encore comme au premier jour. Je me suis mise à sa place cinq minutes avant de me mettre une claque parce que non, ça ne m'arrivera jamais alors... next.

Je demande pas grand chose pourtant. Juste un homme aimant, attentionné, qui accepte sincèrement mes qualités et mes défauts. Que je puisse le voir exister en moi et qu'il me fasse exister pour ce que je suis.
Un mari. Des gosses. Un chien. Une maison. Avec la balançoire dans le jardin et le portail électrique qui va bien avec.

Et si je passais à coté de quelque chose me diriez-vous ? Et bien je vous répondrais aisément que je préfère passer à coté de quelque chose plutôt que de prendre le risque de revivre ce que je suis  en train de vivre. Oui.

Une connerie de plus

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Par Kadiak le Vendredi 5 décembre 2014 [22:58]
Pourquoi t'éloignes-tu autant de ce que tu demandes ? Et si tu passais à côté de ce que tu demandes ?
 

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